Plus de CO2 pour mieux respirer?

Suite à la lecture d’un article de L’ECHO, écrit par István E. Markó, professeur à l’UCL, ma chronique de septembre se penche sur le dioxyde de carbone (CO2) qui monopolise aujourd’hui, la une de beaucoup de media. Si l’on sait que 0,04% est le pourcentage de CO2 dans l’atmosphère, mais pas la partie anthropique (soit le CO2 produit par l’homme) qui n’est qu’une fraction de cette fraction, le sujet pose question.

Le CO2 n’est pas un polluant et pas un poison. Il ne l’a jamais été et il ne le sera jamais. Malgré les nombreuses campagnes menées par des ONG environnementalistes, en dépit des accusations médiatiques, et nonobstant sa condamnation par certains politiciens, le CO2 est et reste ce qu’il a toujours été: l’une des molécules les plus importantes de la vie! Pas de CO2 et pas de vie sur Terre telle que nous la connaissons.

Le CO2 c’est la vie

Le CO2, c’est avant tout “la nourriture” des plantes. C’est leur aliment de base. La photosynthèse, cette merveilleuse transformation que les plantes ont appris à maîtriser, utilise la lumière du soleil et le CO2 pour fabriquer sucres, cellulose et amidon et donner vie à nos végétaux. Pas de CO2, pas de plantes et donc pas d’herbivores, ni de carnivores, ni… d’humains. Le CO2 est vraiment source de vie.

Nos végétaux ont faim

Nous savons aujourd’hui que nos végétaux sont affamés en CO2. De nombreux scientifiques ont montré que la quantité de CO2 dans l’air était plus importante auparavant et que nos plantes souffrent d’un manque chronique de gaz carbonique. Elles ont faim.

Tous ceux qui cultivent dans une serre botanique industrielle savent très bien que la quantité de CO2 à l’intérieur de la serre est environ trois fois plus élevée que celle présente dans l’atmosphère que nous respirons.

Dans ces conditions, les végétaux poussent plus vite, sont plus robustes, apprécient une température plus élevée et consomment moins d’eau.

Cette dernière propriété explique aussi pourquoi, depuis plus de 30 ans, on observe un verdissement de la planète de plus de 20%. Oui, vous lisez bien! Il y a 20% de verdure en plus sur Terre aujourd’hui qu’il n’y en avait il y a trente ans. Malgré la déforestation continue et l’action des hommes, les plantes poussent plus vite et en plus grand nombre car elles ont enfin davantage de nourriture. L’un des résultats les plus visibles (par satellite) de ces conditions favorables à la croissance des plantes est le recul de certains déserts, dont celui du Sahel. L’autre est l’augmentation constante de la production mondiale de céréales pour lesquelles une hausse du taux de CO2 atmosphérique est un formidable bonus. Une belle gifle pour ceux qui veulent diminuer la quantité de CO2 présent dans l’atmosphère. La nature nous donne un tout autre message: encore du CO2! Plus de CO2!

Oxygène, oxygène…

Pour vivre, la plupart des animaux, en ce compris les humains, ont besoin d’oxygène. Celui-ci est produit notamment par les arbres et les végétaux, mais en quantités relativement faibles.

La majorité de l’oxygène que nous respirons provient du phytoplancton. Ces minuscules organismes marins utilisent la lumière du soleil et le CO2 atmosphérique pour se nourrir. Ils rejettent en même temps d’importantes quantités d’oxygène. Plus de 75% de l’oxygène présent dans l’atmosphère provient de ce phytoplancton et donc, du CO2 qu’ils utilisent.

Pas de CO2, pas de phytoplancton et donc pas assez d’oxygène pour vivre. À l’inverse de ce que l’on tente de nous imprimer, les forêts ne sont pas les “poumons” de la Terre, à peine quelques petites alvéoles pulmonaires. Les vrais poumons, ce sont les phytoplanctons!

Bête noire

Malgré toutes ces qualités vitales à notre survie, le CO2 est devenu la bête noire des climatologues alarmistes du GIEC (Groupement Intergouvernemental pour l’Étude du Climat) et des ONG environnementalistes qui accusent le CO2 produit par l’Homme (uniquement celui-là…) d’être responsable de l’augmentation de la “température moyenne” de notre globe depuis le début de l’ère industrielle. Pourtant, le CO2 est un gaz à “effet de serre” dont la puissance de réchauffement est égale à… 1! À titre de comparaison, la vapeur d’eau est 10 fois plus puissante et certains fréons plus de 10.000 fois!

Que peux-tu faire?

D’un point de vue personnelle il suffit peut-être de faire son marché au coin de sa rue. Les circuits courts ont d’innombrables vertus :

  • Consommation de produits locaux et de saison qui ont fait peu de transport
  • Financement des agriculteurs et des familles d’agriculteurs localement
  • Suppression des trajets en voiture (économie et réduction des émissions de CO2)
  • Les aliments issus de marchés locaux sont bien souvent plus bénéfiques pour la santé
  • Augmentation de l’emploi local et réduction de l’évasion fiscale opérée par les grands groupes 

 

Happy Hours Market est une solution directe pour réduire l’empreinte carbone, un cercle vertueux pour l’économie, la société et l’environnement.