Empreinte carbone? Toi c'est 10 tonnes par an...

Depuis quelques années, les media parlent beaucoup d’empreinte carbone et écologique. Mais que veut dire cet indicateur? D’après le dernier rapport du WWF, si tout le monde vivait comme un belge, il faudrait 4,4 planètes pour subvenir à nos besoins ! Voici l’occasion de faire connaissances avec cet indicateur qu’est l’empreinte écologique et de sa composante principale, l’empreinte carbone. Nous sommes de plus en plus conscients que nos modes de consommation et de production ne sont plus compatibles avec la capacité de la planète et des écosystèmes à nous fournir des ressources (eau, fibres, nourriture, énergie) et à absorber nos déchets (eaux usées, CO2, déchets solides…).

Mais comment chiffrer cela ?

Deux indicateurs sont couramment utilisés pour montrer à quel point nous vivons à crédit de la planète dans les pays « développés » : l’empreinte écologique et l’empreinte carbone.

Dans l’ensemble, l’empreinte écologique de l’humanité a doublé depuis 1966. Cette montée en flèche est en grande partie imputable à celle de l’empreinte carbone, qui a été multipliée par 11 depuis 1961.

L’empreinte carbone représente une part prépondérante dans l’empreinte écologique et les préoccupations liées aux changements climatiques lui donnent un intérêt particulier.

L’empreinte carbone, c’est quoi ?

L’empreinte carbone s’intéresse plus spécifiquement à la quantité de gaz à effet de serre que nous produisons chaque année, en rapport avec la capacité d’absorption par les écosystèmes. Les quantités de gaz à effet de serre (CH4, N20, gaz fluorés) sont ramenées en tonnes équivalent CO2 pour avoir un indicateur global.

Quelles quantités de CO2 émet-on par personne en Belgique ?

Industrie, logement, transport, alimentation… On en émet des tonnes de CO2 par personne chaque année ! 114 millions de tonnes CO2 en Belgique.  Avec 11,4 millions d’habitants, cela revient à 10 tonnes CO2 par personne et par an.

Et d’où proviennent la majorité des émissions de gaz à effet de serre ?

  • de l’industrie
  • du transport (déplacements en voiture, transports de marchandises) 
  • du chauffage des logements 
  • du chauffage des bâtiments tertiaires (bureaux, écoles, piscines, commerces) 
  • de l’agriculture 
  • de la gestion des déchets

 

Le chiffre de 10 tonnes CO2/personne/an pour la Belgique est intéressant car il donne un ordre de grandeur mais il a des inconvénients :

On considère que chaque belge émet la même chose, que ce soit un bébé ou un adulte qui prend beaucoup l’avion pour des voyages professionnels. Pourtant il y a de grandes disparités d’une personne à l’autre, en particulier en lien avec les revenus. En gros, plus on gagne d’argent, plus l’empreinte carbone augmente dans certains postes (voyages, voiture, biens et équipements, Horeca) et peut diminuer dans d’autres (alimentation logement…).

On ne tient compte que des émissions sur le territoire alors que la Belgique est surtout un pays importateur.

Émissions de CO2 et empreinte carbone ?

Un pays ne fonctionne pas en vase clos et les importations et exportations peuvent considérablement modifier les émissions liées à la consommation. Si, en Belgique, les émissions de l’industrie ont tant diminué c’est dû en partie à la fermeture de certaines activités. Or, ces activités qui ont été délocalisées servent toujours à la consommation belge. Ainsi, une partie des émissions de la Chine par exemple sont exportées vers les pays consommateurs. Il en est tenu compte dans l’empreinte carbone.

Que faire pour réduire ?

Les postes prioritaires d’action plus classiques pour limiter les émissions de CO2 sont la consommation d’énergie dans le logement (où l’on peut réduire les quantités consommées et utiliser des énergies renouvelables), le transport (diminuer les distances parcourues, moins utiliser la voiture et l’avion) et l’alimentation (diminuer la consommation de viande rouge, de produits laitiers, revaloriser les produits en date limite de vente et de consommation, éviter le gaspillage).

Le gaspillage alimentaire est un des facteurs les plus importants du réchauffement climatique. Nous produisons trop et nous tuons la terre. Il est temps de consommer différemment et de produire intelligemment.

« La lutte contre le gaspillage alimentaire est considérée comme l’une des solutions les plus efficaces pour enrayer le réchauffement climatique. » – Chad Frischmann, expert du changement climatique. Entre 25 et 30% de la nourriture produite annuellement pour la consommation humaine – soit environ 1,3 milliard de tonnes – sont perdus ou gaspillés. Cela équivaut aussi à 8% des émissions de gaz à effet de serre. De façon globale, produire 1kg de nourriture équivaut à 2,54 kg de CO2.

Happy Hours Market a sauvé en mars 2022, 10.000 tonnes de produits qui correspond à 25.400 tonnes de CO2.