Le grand décompte: Cop27, 26, 25, … , 5, 4, 3…

Rien ne va plus. Notre monde ne peut plus se permettre de greenwashing. Le combat pour le climat est une « question de vie ou de mort, pour notre sécurité aujourd’hui et pour notre survie demain », a déclaré Antonio Guterres (boss de l’ONU), lors de son intervention à la COP27.

Cette 27e conférence de l’ONU sur le climat (COP27), qui se termine ce 19 novembre, rassemble quelques 200 pays pour deux semaines, au chevet d’une planète frappée par les catastrophes: inondations historiques au Pakistan, canicules à répétition en Europe, ouragans, incendies, sécheresses en Afrique… Les enjeux de cette 27ème édition sont importants.

Cette conférence de Charm el-Chekih se déroule aussi dans un climat international particulièrement tendu, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les tensions extrêmes qu’elle a générées entre le régime de Vladimir Poutine et les pays occidentaux membres de l’Otan. « Pitoyablement pas à la hauteur », a fustigé Antonio Guterres, qui déplore que le climat ait été relégué au second plan par l’épidémie de Covid, la guerre en Ukraine, les crises économique, énergétique et alimentaire.

Cette COP27 intervient alors que les efforts climatiques mondiaux sont largement insuffisants pour limiter le réchauffement bien en dessous des +2°C et si possible à +1,5°C comme l’ambitionne l’accord de Paris. Une kyrielle de rapports publiés en prélude à l’évènement annoncent, dans l’état actuel des choses, un réchauffement d’au moins +2,5°C au milieu du siècle alors qu’actuellement, avec une hausse moyenne du mercure estimée à +1,2°C, les effets du dérèglement climatique se font déjà ressentir de plein fouet. Les émissions de gaz à effet de serre doivent en effet baisser de 45% d’ici 2030 pour avoir une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Avec les politiques menées actuellement, c’est un catastrophique +2,8°C qui se profile.

En Belgique aussi, nous constatons des disfonctionnements. A l’heure où j’écris cette chronique ce 13 novembre, la température en province de Luxembourg est de 14,5 degrés à 13h40. Tenant compte des températures des derniers jours d’octobre et des premiers jours de novembre, on devrait atteindre 14,4°C comme température mensuelle moyenne. On égaliserait donc le dernier record pour un mois d’octobre qui était de 14,4°C en 2001. C’est la température moyenne la plus chaude jamais enregistrée depuis le début des relevés en 1833, à Uccle.

Chacun, à son échelle, peut apporter sa petite pierre à l’édifice pour tenter de préserver notre planète, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Faire le tri. Certes, trois poubelles différentes occupent l’espace, et mettre les bouteilles de verre au conteneur après une soirée arrosée prend du temps.

Economiser l’électricité. Plusieurs petits gestes très simples permettent d’économiser l’électricité. il suffit de changer quelques petites habitudes à domicile. D’abord, en remplaçant ses ampoules classiques par des « basse consommation ». Les lampes à LED sont la meilleure solution puisqu’elles consomment peu, durent longtemps, et éclairent bien. Dans la même veine, et encore plus simple, en éteignant les lumières après avoir quitté une pièce. Baisser le chauffage de quelques degrés permet donc rapidement de faire des économies. Une mauvaise habitude peut facilement disparaître : celle de laisser les chargeurs brancher sans rien au bout, ou pendant la nuit. 

Modifier son alimentation. Quelques nouvelles habitudes alimentaires permettent de réduire l’émanation de CO2, la déforestation et la consommation d’eau

Privilégier les douches. Même si le lien de cause à effet est beaucoup moins visible, une forte consommation d’eau entraîne, elle-aussi, des émanations de CO2

Eviter ce qui est jetable. Les habitudes de consommation actuelles produisent un nombre incroyablement élevé de déchets. Dans la cuisine, les rouleaux de papier essuie-tout peuvent être remplacés par des éponges et des torchons.