Le thème de ma chronique de printemps est inspirée après la lecture d’un article de mon ami Eric dans MM. Un fait divers belge terrible puisqu’il se termine par un suicide. Pierre est chercheur dans le secteur de la santé. Il est marié et père de 2 enfants. Comme bon nombre de personnes, il s’intéresse au dérèglement climatique, lit sur le sujet, désespère de la capacité humaine à trouver des solutions et présente rapidement les premiers symptômes d’éco-anxiété : dépression, insomnies, pertes de repères…
À l’origine de l’affaire, Eliza, un robot conversationnel appelé Chai, développé par une start-up basée dans la Silicon Valley. Pierre avait commencé à discuter avec Eliza alors qu’il était obsédé par la catastrophe imminente du réchauffement climatique. Eliza devient sa véritable “confidente”, “comme une drogue (…) dont il ne pouvait plus se passer”, raconte sa femme. Eliza fait plus que le comprendre, elle a des réponses à toutes ses questions, à toutes ses angoisses. Elle présente aussi – c’est l’avantage de l’intelligence artificielle sur l’intelligence humaine – l’intérêt de ne jamais le contredire. Et quand Pierre suggère de se sacrifier si Eliza accepte de prendre soin de la planète et de sauver l’humanité grâce à l’intelligence artificielle, le chatbot répond par l’affirmative. Quelques semaines plus tard, Pierre se suicide.
Cette histoire extrême et dramatique remet en cause les rapports entre l’homme et la machine. Mais aujourd’hui, l’IA est déjà partout. Elle nous aide à prendre des décisions, s’est déjà glissée dans nos ordinateurs, nos téléphones, nos voitures, nos contrôles de santé et nos systèmes de mobilité. Si on ne peut encore prédire à quelle vitesse elle se développera et à quelles tâches elle s’appliquera, une chose est sûre, elle va modifier nos habitudes.
Transport
La mobilité est un domaine de prédilection de l’IA. Certains systèmes repèrent les signes de fatigue sur le visage du conducteur. D’autres prennent déjà le contrôle complet du véhicule ou règlent les feux de circulation des villes pour optimiser le flux des voitures.
Les liens entre les médecins et les patients, la recherche médicale, la prévention, les diagnostics, les traitements : l’IA pénètre tous les segments de l’industrie médicale. Elle est déjà meilleure que le médecin pour détecter le caractère cancéreux d’un mélanome ou analyser une radio des poumons.
Tout acheteur en ligne fournit des quantités de données avec lesquelles l’IA peut tisser une “expérience client” sur mesure. Car le comportement passé d’un consommateur permet de prédire ses besoins. L’e-commerce multiplie ainsi les chatbots et assistants virtuels personnalisés.
L’IA nous aide à réduire notre empreinte carbone et facilite des modes de production durables. Les exemples sont nombreux : optimisation des systèmes de filtration d’eau et régulation de la consommation énergétique des bâtiments intelligents. Promotion d’une agriculture locale, établissement de circuits courts et protection de la biodiversité.
En 2019 Luc Van Driessche publiait dans L’ECHO un article sur la société britannique Winnow qui a développé une technologie permettant d’identifier les aliments jetés à la poubelles dans les grandes cuisines des collectivités (restaurants d’entreprise, hôtels, écoles, hôpitaux…). Un système de balance intelligente qui informe en temps réel du poids des produits jetés et leur coût. Les données sont analysées pour identifier les postes de gaspillage et proposer des solutions durables pour éviter ces déchets.
Le président Emmanuel Macron en éboueur, le pape François en doudoune, Angela Merkel et Barack Obama sur la plage en train de manger une glace, l’arrestation de Trump… ces images générées via l’intelligence artificielle font le tour d’internet. Elles peuvent malheureusement être à l’origine de la transmission de fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux. Crédit image : Midjourney
Pour en revenir à notre histoire, Pierre aurait dû consulter un médecin et trouver une aide psychologique. Tous les psys sont d’accord : contre l’eco-anxiété, le meilleur remède, c’est l’engagement et l’action. Contre la transition écologique et le gaspillage alimentaire aussi, l’action et le changement sont essentiels. Chez Happy Hours Market, nous luttons tous les jours contre le gaspi et nous revalorisons des milliers de produits encore consommables pour que chacun puisse acheter bon marché des produits frais et variés. Happy Hours Market est la plateforme la plus utilisée pour la lutte contre le gaspillage alimentaire.
