Venu tout droit des Etats-Unis, le Black Friday (littéralement le vendredi noir, parfois traduit par vendredi fou ndlr) se déroule le lendemain du repas de Thankgiving. Cette fête célébrée aux USA le quatrième jeudi de novembre est l'équivalent de la fête de l’action de grâce où l’on remerciait Dieu par des prières et des réjouissances pour les bonheurs que l’on avait pu recevoir pendant l’année. Ce black Friday marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année. Plusieurs commerçants profitent de ce moment pour proposer des soldes importantes. Mais avec ces remises qui peuvent atteindre 50%, le Black Friday pousse à la surconsommation, aux achats impulsifs, aux retours de marchandises, aux invendus et au gaspillage.

Le côté noir du Black Friday

Venu tout droit des Etats-Unis, le Black Friday (littéralement le vendredi noir, parfois traduit par vendredi fou ndlr) se déroule le lendemain du repas de Thankgiving. Cette fête célébrée aux USA le quatrième jeudi de novembre est l’équivalent de la fête de l’action de grâce où l’on remerciait Dieu par des prières et des réjouissances pour les bonheurs que l’on avait pu recevoir pendant l’année. Ce black Friday marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année. Plusieurs commerçants profitent de ce moment pour proposer des soldes importantes. Mais avec ces remises qui peuvent atteindre 50%, le Black Friday pousse à la surconsommation, aux achats impulsifs, aux retours de marchandises, aux invendus et au gaspillage.

Des montagnes d’invendus

Avec une visée mondiale, Greenpeace alerte tous les ans sur les dangers de ce vendredi noir, insistant notamment sur l’impact environnemental des biens de consommation textiles et électroniques, en tête des ventes lors de la journée. L’ONG cite notamment une enquête du cabinet de conseil McKinsey selon laquelle nous achetons 60 % de vêtements de plus qu’il y a quinze ans, alors que 85 % des textiles achetés finissent à la déchetterie. Cette année, elle a mis l’accent sur les montagnes d’invendus et de produits retournées, qui subissent souvent le même sort. “Plus on commande, plus on renvoie (…) chaque paquet a un impact sur le climat”, dénonce Greenpeace. Elle pointe du doigt les comportements d’achat impulsifs en particulier chez les jeunes.

30% des articles pour la poubelle

Le choix du e-commerce de faciliter le retour gratuit des colis génère des montagnes d’invendus qui finissent parfois à la broyeuse, en particulier au moment des opérations de super promotions comme le Black Friday. Chez les Allemands de moins de 30 ans, un quart des colis commandés sont retournés à l’expéditeur. Plus de la moitié de ces jeunes consommateurs savent, dès l’achat, qu’il renverront une partie de leurs commandes.


Chez le géant du secteur Amazon, le reconditionnement ou la vérification de l’état du produit retourné sont parfois jugés plus coûteux que la destruction pure et simple de l’article. Selon le magazine économique allemand WirtschaftWoche, environ 30% des articles réexpédiés par les clients déçus d’Amazon Allemagne finissent à la poubelle. Des équipes sont affectées chaque jour à la destruction de meubles, téléphones, matelas, portables ou machines à laver neuves, selon les témoignages, photos et vidéos à l’appui, des employés de la firme américaine en Allemagne.


Le géant américain a répondu dans un communiqué, disant “travailler continuellement” à minimiser le nombre d’articles invendus. Il cite ses circuits de seconde main, ou même de don caritatif.
“Dans le e-commerce, le client ne peut tester correctement son achat qu’après une prise en main, la possibilité du retour fait donc intégralement partie du modèle économique et intervient dès le choix du produit”, commente l’institut allemand EHI, auteur d’une étude sur les conséquences de ces renvois massifs de produits. Près de 32% des détaillants interrogés reconnaissent préférer laisser gratuitement l’article à leur client, plutôt que de gérer les coûts du retour.

Un désastre environnemental

Le géant américain a répondu dans un communiqué, disant “travailler continuellement” à minimiser le nombre d’articles invendus. Il cite ses circuits de seconde main, ou même de don caritatif.
“Dans le e-commerce, le client ne peut tester correctement son achat qu’après une prise en main, la possibilité du retour fait donc intégralement partie du modèle économique et intervient dès le choix du produit”, commente l’institut allemand EHI, auteur d’une étude sur les conséquences de ces renvois massifs de produits. Près de 32% des détaillants interrogés reconnaissent préférer laisser gratuitement l’article à leur client, plutôt que de gérer les coûts du retour.


Plusieurs plateformes ont pourtant intégré le coût du retour dans leur stratégie, jugeant la satisfaction complète du client et l’assurance de son retour sur leurs sites plus importante que les frais de logistique.


Zalando, le géant européen de la mode en ligne, encourage ainsi ses clients à commander en plusieurs tailles. Cette stratégie dite de “cabine d’essayage à domicile”, couplé à un service de coursiers dépêché chez le client à sa convenance pour venir récupérer par exemple les chaussures trop grandes et trop petites, est déjà mise en place dans plusieurs pays, dont l’Allemagne, la France et les Pays-Bas.


Bref, cette consommation de masse est surtout un désastre environnemental et le côté sombre de cette journée beaucoup plus noir que ce que la publicité et la communication nous vendent.


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